jeudi 15 avril 2010

Victoire Marathon de Paris 2010 - 11 Avril


frileuse, ensoleillée, bavarde et excitée: la maisonnée s'est réveillée nerveuse face au défi du marathon à venir.  Armés de tiares, jupes, sacs et cartes, les uns en contemplation tranquille, les autres mâchant leur coco pops, ils se sont d'un coup empilés dans la voiture et sont partis, pour ne plus être vus, sauf en coup de vent, qu'au bout de cinq heures - au début nous saluant en agitant leurs bras, tout heureux et guillerets, puis petit à petit les pieds un peu plus lents, le sourire remplacé par un grimace et une détermination acharnée pour ce qui concerne Jerina, et un sautillement de soutien de la part du frère-héros.  Les amis ont joué leurs rôles à merveille (les amis d'université, les petits amis, des amis d'école, mes amis) tâchant de suivre le parcours, de les rattraper, agitant le drapeau, criant et hurlant, et d'atteindre l'étape suivante.  Un ami en particulier, Lindsay, était là pour le monde entier, encourageant des canadiens, des français, des espagnols, des britanniques et j'en passe et elle les appelait en criant et ils saluaient des mains à leur tour (même si c'était assez déséquilibrant pour certains!!)  L'inquiétude s'est effectivement installée une ou deux fois lorsqu'il nous a semblé que tout le monde nous était passé devant à l'exception de nos deux héros.  Des gens vraiment assez âgés sont passés devant nous, un homme sur échasses, quatre hommes qui poussaient une barrique de vin de bordeaux, une femme qui avait l'air de nager, un homme qui semblait être couvert de bandages et ne pouvoir faire un seul pas de plus en avant, et cependant aucun signe de nos deux enfants.  Puis, juste au moment où on commençait à se regarder sans oser dire ce que nous craignions tous les deux - ils ont fait leur apparition et un hurlement de soulagement a surgi dans l'atmosphère parisienne.  Cela a duré cinq heures et demi - mais qu'importe, quel exploit.  Jerina pleurait et Jack criait pour une bière puisqu'il a été "au sec" depuis deux semaines, et s'était promis cette récompense.  Nous nous sommes rassemblés pour quelques photos (que je vais mettre sur le blog au fur et à mesure), nous avons fait nos adieux et avec un certain soulagement, nous avons dirigé nos pas vers la maison.
Si j'ai tiré quelque chose de ce marathon, c'est d'avoir appris une leçon importante.  J'ai été énormément impressionnée par les jeunes qui ont fait preuve de leur sens de la responsabilité, du travail d'équipe, de camaraderie et de respect, que ce soit simplement en faisant des dons ou par leur présence physique et leur encouragement.  Je les en remercie.
J'ai appris l'humilité, que les gens peuvent être compatissants et aider même si leurs vies sont bien plus bénies que la mienne, mais j'ai surtout le bonheur exceptionnel d'avoir mes deux enfants, qui, malgré leurs chamailleries et la rivalité entre frère et sœur, seront toujours là l'un pour l'autre.  Ils me l'ont démontré physiquement, en faisant ce marathon ensemble pour leur maman - comme s'ils voulaient dire "ne t'inquiète pas maman, quoiqu'il t'arrive - nous irons bien.  Promis."  Et qu'est-ce qu'une mère désirerait savoir de plus?
Merci à tous d'avoir participé d'une manière ou d'une autre à cet événement. Je vais continuer à écrire mon blog aussi longtemps qu'il m'est possible physiquement donc continuez à jeter un œil de temps en temps.

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