expecting the unexpected
Il fait toujours un froid polaire, mais on sent que le printemps est dans l'air, emmenant avec lui cette envie irrésistible qu'ont les femmes de débarrasser et rafraîchir un peu leurs intérieurs. Moi, c'est pareil, même si j'ai un sentiment d'urgence car je ne veux pas laisser ma famille faire le ménage dans ce que nous avons accumulé.
C'est donc avec les meilleures intentions du monde, et rassemblant un peu d'énergie, que j'ai commencé à trier divers jouets et les livres à donner.
J'ai décidé de laver les peluches - grande erreur de ma part puisque l'une d'elles s'est vidée de son rembourrage dans la machine à laver et l'a bloquée. J'ai passé le reste de la journée à déboucher à plusieurs reprises la pompe. Le garage était inondé et voilà une journée qui s'est envolée, tandis que je maudissais ma stupidité.
A la fin j'ai été obligée d'aller acheter une nouvelle machine, une sortie qui s'est avérée, en fait, être un événement assez amusant (je dois rire de ces incidents sinon la vie serait insoutenable). J'ai une bonne amie qui m'a accompagnée pour faire office de voix. Elle parle assez bien le français mais n'est pas bilingue, or, il y avait elle, plus moi, qui suis plus ou moins muette, en train d'essayer d'extraire des informations sur ces machines de la vendeuse qui était enceinte jusqu'au cou. Cela devait avoir l'air drôle: moi qui faisait des signes en tenant prêts ma feuille et mon stylo, crachant dans mon gobelet toutes les cinq secondes, mon amie qui ne savait plus si elle parlait anglais ou français et la vendeuse qui ne voulait que s'asseoir et se masser le ventre. Je crois qu'elle a fait là une vente qu'elle n'est pas prête d'oublier.
En conséquence, je suis rentrée épuisée, larmoyante et me sentant incompétente, au moment où le facteur a frappé et m'a laissé un paquet en provenance d'un vieil ami de fac - que je n'avais pas revu depuis des lustres, mais avec qui j'ai pu conserver une amitié spéciale, comme celles que l'on créent au cours de ses années de jeunesse - et à l'intérieur de ce paquet il y avait tout un tas de petits cadeaux attentionnés- chacun portant un petit mot ainsi qu'une lettre. Cela a permis de changer l'aspect de cette journée morose. Ce n'était pas les cadeaux mais, encore une fois, le fait qu'il avait quelqu'un, quelque part qui me soutenait, et qui me redonnait de la force.
passez un bon weekend,
dépêchez vous.
Publié par Caroline à l'adresse 09:30 5 commentaires
samedi 6 mars 2010
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